QuellesresponsabilitĂ©s en embauchant en intĂ©rim ? En ayant recours Ă un intĂ©rimaire, vous serez responsable de la rĂ©alitĂ© des mentions du contrat de mise Ă disposition et des conditions dâexĂ©cution du travail. Vous serez Ă©galement dans l'obligation d'Ă©tablir une liste des postes Ă risques, en lien avec le CHSCT et le MĂ©decin du
EnrĂ©alitĂ©, toutes les informations dâun contrat de mise Ă disposition intĂ©rim sont les vĂŽtres, Entreprises Utilisatrices : vos rĂšgles de paie, vos horaires de travail, vos dĂ©finitions de poste, vos coefficients de facturation, vos montants de primes etc. Pourtant, elles sont saisies par chaque Agence de Travail Temporaire, chacune
Encas de renouvellement, il vous suffit de signer un nouveau contrat de mise Ă disposition avec lâentreprise de travail temporaire. Ce contrat est considĂ©rĂ© comme un avenant du premier et comporte les mĂȘme termes et Ă©lĂ©ments. La durĂ©e maximale dâun contrat dâintĂ©rim ne peut excĂ©der 18 mois consĂ©cutifs, renouvellements inclus.
cash. Le contrat conclu entre l'entreprise de travail temporaire ETT et l'entreprise utilisatrice EU, pour la mise à disposition d'un salarié, est un contrat commercial.
LE CONTRAT DE MISE Ă DISPOSITION Câest le contrat commercial passĂ© entre lâentreprise de travail tem-poraire ETT et lâentreprise utilisatrice. _ Il est Ă©tabli par Ă©crit, pour chaque salariĂ©-e, dans les deux jours ouvrables qui suivent la mise Ă disposition. _ Lâabsence dâĂ©crit entraĂźne la nullitĂ© absolue du contrat et le/la sala-riĂ©-e en mission peut ĂȘtre considĂ©rĂ©-e comme liĂ© Ă lâutilisateur par un contrat de travail Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e. _ Ce contrat comporte un certain nombre de mentions obligatoires, notamment des informations qui justifient le recours par lâutilisateur au travail temporaire. _ Ainsi, pour des travaux urgents nĂ©cessitĂ©s par des mesures de sĂ©-curitĂ©, il convient dâindiquer la nature de ces travaux et de justifier lâurgence par exemple, la rĂ©paration de la toiture de lâusine. _ Sâil est fait appel Ă un intĂ©rimaire pour remplacer un-e salariĂ©-e, il faut indiquer le nom et la qualification du/de la salariĂ©-e remplacĂ©-e. CONTRAT DE MISSION Doivent Ă©galement ĂȘtre portĂ©s au contrat - le terme de la mission et les souplesses » sâil en est fait usage ; - les caractĂ©ristiques particuliĂšres du poste de travail Ă pourvoir par exemple horaires en 2 x 8, port de charges, produits employĂ©s, situation de lâatelier, etc. et lâindication, le cas Ă©chĂ©ant, que ce poste figure sur la liste des postes de travail prĂ©sentant des risques particuliers pour la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des intĂ©rimaires, qui est Ă©tablie par le chef dâĂ©tablissement ; - la qualification professionnelle exigĂ©e, le lieu de la mission et lâhoraire ; - le montant de la rĂ©munĂ©ration avec ses diffĂ©rentes composantes, y compris les Ă©ventuelles primes et accessoires de salaires, qui serait perçu aprĂšs pĂ©riode dâessai par un-e salariĂ©-e de lâentreÂŹprise utilisatrice ayant une qualification Ă©quivalente et occupant le mĂȘme poste de travail ; - la nature des Ă©quipements de protection individuelle que le/la sa-lariĂ©-e doit utiliser et le cas Ă©chĂ©ant, lâindication des Ă©quipements personnalisĂ©s casques et chaussures de sĂ©curitĂ© qui sont fournis par lâETT. En revanche, toute clause tendant Ă interdire lâembauchage par lâutilisateur du/de la salariĂ©-e temporaire Ă lâissue de sa mission est rĂ©putĂ©e non Ă©crite. [*CAS DE RECOURS*] _ Le recours au travail temporaire doit rĂ©pondre Ă lâobligation dâeffectuer des tĂąches non durables dĂ©nommĂ©es missions, et ne doit pas permettre de pourvoir durablement un emploi liĂ© Ă lâactivitĂ© normale de lâentreprise. Les cas de recours limitativement Ă©numĂ©rĂ©s par la loi sont les suivants Code du travail, art L. 1251-6. _ Remplacement en cas - dâabsence dâun-e salariĂ©-e de lâentreprise utilisatrice. Ce motif est utilisĂ© pour remplacer le/la salariĂ©-e temporairement absent-e arrĂȘt maladie, congĂ©s payĂ©s, congĂ© maternitĂ©, formation,⊠indiÂŹcation obligatoire du nom et de la qualification du/de la salariĂ©-e remplacĂ©-e ; - de suspension de son contrat de travail ; - de dĂ©part dĂ©finitif prĂ©cĂ©dant la suppression de son poste de travail ; - dâattente de lâentrĂ©e en service effective dâun-e salariĂ©-e recrutĂ©-e par contrat Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e appelĂ© Ă le remplacer. Dans le cas de remplacement dâun-e salariĂ©-e absent-e ou dont le contrat de travail est suspendu, le contrat peut prendre effet avant lâabsence de salariĂ©-e. En outre, le terme de la mission peut ĂȘtre reportĂ© jusquâau surlendemain du jour oĂč le/la salariĂ©-e de lâentreprise utilisatrice reprend son emploi art. Accroissement temporaire dâactivitĂ© en cas dâaugmentation temporaire de lâactivitĂ© habituelle de lâentreprise utilisatrice. Une entreprise peut faire appel Ă des salariĂ©-e-s intĂ©rimaires lors-quâelle doit faire face Ă un accroissement temporaire dâactivitĂ© ou surcroĂźt temporaire dâactivitĂ©. Ce recours peut rĂ©pondre aux situations suivantes - survenance dans lâentreprise, quâil sâagisse de lâentrepreneur principal ou dâun sous-traitant, dâune commande exceptionnelle Ă lâexportation dont lâimportance nĂ©cessite la mise en oeuvre de moyens quantitativement ou qualitativement exorbitants de ceux que lâentreprise utilise ordinairement, cette possibilitĂ© Ă©tant subordonnĂ©e Ă la consultation prĂ©alable du ComitĂ© dâEntreprise ou, Ă dĂ©faut, des dĂ©lĂ©guĂ©-e-s du personnel ; - exĂ©cution dâune tĂąche occasionnelle prĂ©cisĂ©ment dĂ©finie et non durable, câest-Ă -dire dâune tĂąche ponctuelle qui ne relĂšve pas de lâactivitĂ© principale de lâentreprise mais qui peut se reproduire informatisation dâun service, action de formation dâune catĂ©gorie de salariĂ©-e-s, audit⊠; - travaux urgents dont lâexĂ©cution immĂ©diate est nĂ©cessaire pour prĂ©venir les accidents imminents, rĂ©parer les insuffisances du matĂ©-riel, des installations ou des bĂątiments de lâentreprise prĂ©sentant un danger pour les personnes, organiser les mesures de sauvetage⊠**Travaux temporaires par nature ** emplois saisonniers ou pour lesquels il est dâusage constant de ne pas recourir au CDI. _ Ils sont normalement appelĂ©s Ă se rĂ©pĂ©ter chaque annĂ©e, Ă date Ă peu prĂšs fixe en fonction du rythme des saisons ou des modes de vie collectives et qui sont effectuĂ©s pour le compte dâune entreprise exerçant des activitĂ©s obĂ©issant aux mĂȘmes variations. _ Les branches dâactivitĂ©s oĂč certains travaux ont un caractĂšre saisonnier sont surtout lâagriculture, les industries agroalimentaires et le tourisme. Dans lâagriculture et les industries agro-alimentaires, il sâagit des travaux liĂ©s Ă la rĂ©colte. Le tourisme, les travaux saisonniers liĂ©s aux saisons, centres de loisirs, les stations touristiques, hĂŽtellerie, restaurationâŠ. Cas particuliers de recours autorisĂ©s Outre les cas prĂ©vus Ă lâarticle L. 1251-6, la mise Ă disposition dâun-e salariĂ©-e temporaire auprĂšs dâune entreprise utilisatrice peut intervenir - 1- Lorsque la mission de travail temporaire vise, en application de dispositions lĂ©gales ou dâun accord de branche Ă©tendu, Ă favoriser le recrutement de personnes sans emploi rencontrant des difficultĂ©s sociales et professionnelles particuliĂšres ; - 2 - Lorsque lâentreprise de travail temporaire et lâentreprise utilisatrice sâengagent, pour une durĂ©e et dans des conditions fixĂ©es par dĂ©cret ou par accord de branche Ă©tendu, Ă assurer un complĂ©ment de formation professionnelle au/Ă la [* Cas de recours interdits*] -*Remplacement dâun-e salariĂ©-e en grĂšve ; - pour pourvoir un poste concernĂ© auparavant par un licenciement Ă©conomique ou pour un motif de commande exceptionnelle Ă lâexportation consultation prĂ©alable obligatoire du comitĂ© dâentreprise, Ă dĂ©faut des dĂ©lĂ©guĂ©-e-s du personnel. Dans les six mois suivant un licenciement pour motif Ă©conomique, il est interdit de faire appel Ă un-e salariĂ©-e temporaire au titre dâun accroissement temporaire de lâactivitĂ©, y compris pour lâexĂ©cution dâune tĂąche occasionnelle, prĂ©cisĂ©ment dĂ©finie et non durable, ne relevant pas de lâactivitĂ© normale de lâentreprise utilisatrice. L. 1251-9. Cette interdiction porte sur les postes concernĂ©s par le licenciement dans lâĂ©tablissement. Lâinterdiction ne sâapplique pas - 1 - Lorsque la durĂ©e du contrat de mission nâest pas susceptible de renouvellement et nâexcĂšde pas trois mois ; - 2 - Lorsque le contrat est liĂ© Ă la survenance dans lâentreprise, quâil sâagisse de celle de lâentrepreneur principal ou de celle dâun sous-traitant, dâune commande exceptionnelle Ă lâexportation dont lâimportance nĂ©cessite la mise en Ćuvre de moyens quantitativeÂŹment ou qualitativement exorbitants de ceux que lâentreprise utilise ordinairement. Cette possibilitĂ© de recrutement est subordonnĂ©e Ă lâinformation et Ă la consultation prĂ©alables du comitĂ© dâentreprise, ou, Ă dĂ©faut, des dĂ©lĂ©guĂ©-e-s du personnel, sâil en existe. Les dĂ©rogations prĂ©vues au 1° et 2° nâexonĂšrent pas lâemployeur de respecter la prioritĂ© de rĂ©embauche prĂ©vue Ă lâarticle L. [*TRĂS IMPORTANT*] _ Le respect de cette interdiction sâimpose au niveau de lâĂ©tablissement et non de lâentreprise ; - cette interdiction sâapplique pendant les six mois qui suivent le licenciement, le point de dĂ©part de cette pĂ©riode de six mois Ă©tant la date de notification du licenciement au/Ă la salariĂ©-e concernĂ©-e ; - les postes auxquels sâapplique cette interdiction sont les postes concernĂ©s par le le poste quâoccupaient le ou les salariĂ©-e-s licenciĂ©s ne peut ĂȘtre isolĂ©, il y a lieu dâadmettre que sont ainsi visĂ©s les postes nĂ©cessitant la mĂȘme qualification professionnelle dans lâunitĂ© de travail Ă laquelle Ă©tait affectĂ© le ou les salariĂ©-e-s licenciĂ©-e-s atelier, chantier, service, bureau. Pour effectuer certains travaux particuliĂšrement dangereux figurant sur une liste Ă©tablie par voie rĂ©glementaire, dans les conditions prĂ©vues Ă lâarticle L. 4154-1. DURĂE Le contrat dâintĂ©rim conclu de date Ă date comporte une durĂ©e maximale de - dix-huit mois renouvellement inclus la durĂ©e maximale de dix-huit mois sâapplique en cas dâaccroissement temporaire dâactivitĂ© un seul renouvellement est autorisĂ©, remplacement dâun-e salariĂ©-e absent ou dont le contrat est suspendu et pour les emplois Ă caractĂšre saisonnier ; - neuf mois en cas dâattente de lâentrĂ©e en service effective dâun-e salariĂ©-e recrutĂ©-e par contrat Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e ou pour la rĂ©alisation de travaux urgents, nĂ©cessitĂ©s par des mesures de sĂ©curitĂ© ; - vingt-quatre mois en cas de mission exĂ©cutĂ©e Ă lâĂ©tranger ou de survenance dâune commande exceptionnelle Ă lâexportation. TrĂšs important dans ce dernier cas, le contrat ne peut ĂȘtre infĂ©rieur Ă six mois. La succession de contrats pour cas de recours surcroĂźt dâactivitĂ© », est interdite. _ Contrat de quatorze jours et plus entre deux contrats, le poste de travail ne doit pas ĂȘtre occupĂ© ni par un intĂ©rimaire, ni par un CDD pendant le 1/3 temps de la durĂ©e du contrat et son renouvellement, sâil y a lieu. _ Contrat de moins de quatorze jours entre deux contrats, le poste de travail ne doit pas ĂȘtre occupĂ© ni par un intĂ©rimaire, ni par un CDD pendant la moitiĂ© de la durĂ©e du contrat et son renouvelleÂŹment, sâil y a lieu. _ Pour lâapprĂ©ciation du dĂ©lai devant sĂ©parer les deux contrats, il est fait rĂ©fĂ©rence aux jours dâouverture de lâentreprise ou de lâĂ©tablisÂŹsement concernĂ©e. LES CONTRATS SANS TERME PRĂCIS Le contrat de travail temporaire nâest soumis Ă aucune durĂ©e maximale lorsquâil est conclu sans terme prĂ©cis. Il doit simplement comporter une durĂ©e minimale qui est librement fixĂ©e par les parties. Exemple Si un contrat de travail temporaire est conclu sans terme prĂ©cis pour le motif de remplacement dâun-e salariĂ©-e en CDI, CDD absent, le contrat doit comporter une durĂ©e minimale et il a alors pour terme la fin de lâabsence du/de la salariĂ©-e remplacĂ©-e, quelle que soit la durĂ©e de celle-ci. Par dĂ©rogation Ă ce principe, et conformĂ©ment Ă lâaccord du 24 mars 1990, un contrat de travail temporaire qui est conclu, sans terme prĂ©cis, dans lâattente de lâarrivĂ©e dâun-e salariĂ©-e recrutĂ©-e en CDI, ne peut avoir une durĂ©e supĂ©rieure Ă neuf mois. Lâexpiration du contrat sans terme prĂ©cis En principe, lorsque le contrat comporte un terme prĂ©cis, il cesse de plein droit Ă lâĂ©chĂ©ance de ce terme, sous rĂ©serve, pour ce qui concerne le contrat de travail Ă durĂ©e dĂ©terminĂ©e, des dispositions applicables aux salariĂ©-e-s victimes dâun accident du travail ou dâune maladie professionnelle et aux reprĂ©sentants du personnel. Le contrat sans terme prĂ©cis cesse en principe au jour de la fin de lâabsence du/de la salariĂ©-e remplacĂ©-e ou de la rĂ©alisation de lâobjet pour lequel il a Ă©tĂ© conclu. En cas de retour du/de la salariĂ©-e remplacĂ©-e ou de rĂ©alisation de lâobjet du contrat avant lâexpiration de la durĂ©e minimale, le contrat a pour terme le dernier jour de la durĂ©e minimale. Au cours des 48 heures de dĂ©but de mission, un contrat Ă©crit doit obligatoirement ĂȘtre adressĂ© Ă lâintĂ©rimaire art. L. 1251-17, il doit ĂȘtre signĂ© par le/la salariĂ©-e en mission. Si le contrat de mission ne vous est pas remis dans ce dĂ©lais de 48 heures, vous ĂȘtes en droit de rĂ©clamer la requalification dans lâentreprise utilisatrice. Lorsque vous signez votre contrat, indiquez prĂ©cisĂ©ment Ă cotĂ© de votre signature la date oĂč vous signez. Celui-ci indique notamment - la qualification du/de la salariĂ©-e ; - le salaire de rĂ©fĂ©rence, en dĂ©taillant les primes et accessoires divers ; - le motif de recours Ă un ou une salariĂ©-e temporaire en cas de remplacement dâun-e salariĂ©-e absent-e, le nom de celui-ci et sa qualification ; - les dates exactes de dĂ©but et de fin de mission ; - les caractĂ©ristiques prĂ©cises du poste de travail ainsi que les horaires ; - le lieu de travail ; - la nature des Ă©quipements individuels de protection EPI que lâintĂ©rimaire doit utiliser. Il doit prĂ©ciser si ceux-ci sont le cas Ă©chĂ©ant, fournis par lâETT ; - le nom et lâadresse de la Caisse de Retraite ComplĂ©mentaire et de lâorganisme de prĂ©voyance auxquels cotise lâETT ; - une clause de rapatriement du/de la salariĂ©-e Ă la charge de lâETT lorsque la mission sâeffectue hors du territoire mĂ©tropolitain. [*Attention *] cette clause devient caduque en cas de rupture du contrat Ă lâinitiative du/de la salariĂ©-e. Les indications portĂ©es sur le contrat constituent autant de garanties pour lâintĂ©rimaire quant Ă la qualification, son salaire, la durĂ©e minimum de sa mission. [*TRĂS IMPORTANT*] _ Ă chaque poste de travail correspond une qualification, un salaire, des conditions prĂ©cises de sĂ©curitĂ©. Si un changement de poste de travail survient en cours de mission, un nouveau contrat doit prĂ©alablement ĂȘtre Ă©tabli. _ En cas dâaccident de travail dans une situation irrĂ©guliĂšre, la responsabilitĂ© de lâintĂ©rimaire peut se trouver engagĂ©e. Sanctions contre lâemployeur _ Des sanctions pĂ©nales sont prĂ©vues en cas de non remise ou non signature, dans les deux jours suivant le recrutement du/de la salariĂ©-e intĂ©rimaire, dâun contrat Ă©crit comportant la dĂ©finition prĂ©cise de son motif et lorsque le contrat de travail temporaire ou contrat de mission ne mentionne pas lâensemble des Ă©lĂ©ments de rĂ©munĂ©ration exigĂ©s par la loi. Idem en cas de violation du principe dâĂ©galitĂ© de rĂ©munĂ©ration entre les salariĂ©-e-s permanent-e-s de lâentreprise. [*Le lieu de la mission*] En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, il correspond Ă lâadresse oĂč se situe lâentreprise utilisatrice. Cependant, il peut changer en cours de mission. Dans ce cas, un avenant au contrat de mission doit ĂȘtre Ă©tabli. Câest notamment le cas, lorsque lâon travaille sur diffĂ©rents chantiers. Si vous ĂȘtes amenĂ©s Ă travailler Ă plusieurs endroits, le contrat doit comporter le lieu de travail principal ainsi que les possibilitĂ©s de dĂ©placement et les indemnitĂ©s sâil y a lieu. LA PĂRIODE DâESSAI La pĂ©riode dâessai permet au/Ă la salariĂ©-e de sâassurer que le poste proposĂ© correspond Ă ses attentes. Elle permet Ă©galement Ă lâemployeur de sâassurer que le/la salariĂ©-e quâil embauche conviendra ou non pour le poste quâil lui propose. Le contrat dâintĂ©rim peut comporter une pĂ©riode dâessai - contrat infĂ©rieur ou Ă©gal Ă un mois deux jours ; - contrat entre un et deux mois trois jours ; - contrat de plus de deux mois cinq jours. Les jours dâessai se comptent en jours ouvrĂ©s, câest-Ă -dire en jours effectivement travaillĂ©s. Au cours de la pĂ©riode dâessai, lâintĂ©rimaire peut immĂ©diatement interrompre sa mission, de mĂȘme que lâentreprise utilisatrice. Si le salariĂ© a dĂ©jĂ effectuĂ© une mission dans une entreprise Ă un poste donnĂ©, et quâil est rĂ©embauchĂ© ultĂ©rieurement sur le mĂȘme poste ou son contrat fait lâobjet dâun renouvellement, la pĂ©riode dâessai ne peut ĂȘtre rĂ©itĂ©rĂ©e. En cas de transformation dâun contrat de travail temporaire en contrat Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e, la durĂ©e de la mission effectuĂ©e chez lâutilisateur au cours des trois mois prĂ©cĂ©dant lâembauche doit ĂȘtre dĂ©duite de la pĂ©riode dâessai et ĂȘtre prise en compte dans le calcul de lâanciennetĂ©, cette durĂ©e peut ĂȘtre augmentĂ©e si accord des parties. [* RĂ©munĂ©ration de la pĂ©riode dâessai*] _ La rĂ©munĂ©ration correspondant Ă la pĂ©riode dâessai ne peut ĂȘtre diffĂ©rente de celle qui est prĂ©vue par le contrat de mission. RUPTURE ANTICIPĂE DU CONTRAT Rompre avant son terme le contrat de travail dâun intĂ©rimaire est interdit sauf pour faute grave. LâETT qui rompt le contrat de travail du/de la salariĂ©-e intĂ©rimaire avant le terme prĂ©vu au contrat doit proposer Ă celui-ci, un nouveau contrat de travail prenant effet dans un dĂ©lai maximum de trois jours ouvrables - qui sont rĂ©munĂ©rĂ©s - et dâune durĂ©e au moins Ă©quivalente Ă celle qui restait Ă courir du contrat prĂ©cĂ©dent. La nouvelle mission proposĂ©e ne peut comporter de modifications en ce qui concerne la rĂ©munĂ©ration, qualification, horaire de travail et temps de transport. Sinon le salaire est dĂ» jusquâau terme du contrat, y compris lâindemnitĂ© de fin de mission. A dĂ©faut, ou si le nouveau contrat est dâune durĂ©e infĂ©rieure Ă celle restant Ă courir du contrat prĂ©cĂ©dent, lâETT doit assurer au/Ă la salariĂ©-e une rĂ©munĂ©ration Ă©quivalente Ă celle quâil aurait perçue jusquâau terme du contrat, y compris lâindemnitĂ© de fin de mission. [*Attention *] _ Les ETT tentent rĂ©guliĂšrement de vous faire signer un avenant au contrat afin de se dĂ©gager de cette obligation, ne signez rien sans consulter vos dĂ©lĂ©guĂ©-e-s CGT. Si lâintĂ©rimaire rompt son contrat de mission prĂ©maturĂ©ment sauf rupture en pĂ©riode dâessai, il risque dâĂȘtre condamnĂ© Ă verser Ă lâETT des dommages-intĂ©rĂȘts correspondant au prĂ©judice subi et se voit privĂ© dâindemnitĂ© de fin de mission. [*Rupture du contrat pour force majeure*] _ En cas de rupture anticipĂ©e du contrat de mission en raison dâun sinistre relevant dâun cas de force majeure, le/la salariĂ©-e a droit Ă une indemnitĂ© compensatrice correspondant au moins Ă la rĂ©munĂ©ration quâil aurait perçue jusquâau terme de son contrat circulaire DRT n° 2002-08 du 2 mai 2002. [*Attention au chĂŽmage partiel*] _ Il est Ă noter quâun certain nombre dâentreprises tentent de se dĂ©barrasser des intĂ©rimaires, avant la fin de la mission, en les intĂ©grant dans les dispositifs de chĂŽmage partiel. _ Une pĂ©riode de chĂŽmage partiel ne peut ĂȘtre imposĂ©e aux salariĂ©-e-s intĂ©rimaires. Cette argutie, recommandĂ©e par le gouvernement sarkozyste mais non prĂ©vue par la loi, cherche Ă contourner le droit du travail et soutenir les employeurs pour leur Ă©viter de payer les rĂ©munĂ©rations restant Ă verser dans le cadre de la mission initialement prĂ©vue. Le Code du Travail prĂ©voit que tout intĂ©rimaire victime dâune rupture anticipĂ©e de contrat, dĂ©cidĂ©e soit par lâentreprise utilisatrice soit par lâagence dâintĂ©rim, doit ĂȘtre payĂ© Ă 100 %, primes et indemnitĂ©s comprises, jusquâau terme prĂ©vu de sa mission. La recommandation ministĂ©rielle ne peut se substituer au Code du Travail. Ce nâest quâune incitation faite aux patrons pour leur permettre de se dĂ©barrasser, au moindre coĂ»t, des salariĂ©-e-s intĂ©rimaires et dĂ©molir ainsi les quelques protections qui existent dans le travail temporaire. RUPTURE ANTICIPĂE DU CONTRAT EN CAS DâEMBAUCHE Ă DURĂE INDĂTERMINĂE Un-e salariĂ©-e intĂ©rimaire peut valablement rompre son contrat de mission, dĂšs lors quâil a pu se faire embaucher dans une autre entreprise en contrat Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e. _ Un justificatif de la rĂ©alitĂ© de lâembauche prĂ©vue doit ĂȘtre prĂ©sentĂ© Ă lâemployeur, telle une lettre dâengagement comportant une date de lâembauche ou un contrat de travail, si la durĂ©e indĂ©terminĂ©e de lâengagement y figure. La rĂ©alitĂ© de lâintention dâembauche sâapprĂ©cie au moment oĂč le/la salariĂ©-e dĂ©cide de rompre son contrat prĂ©caire. _ Lâemployeur ne peut donc invoquer un prĂ©judice, si lâembauche ne se rĂ©alise finalement pas. _ Le/la salariĂ©-e notifie par Ă©crit la rupture anticipĂ©e de sa mission Ă lâETT, elle-mĂȘme chargĂ©e dâen aviser lâentreprise utilisatrice, en lui prĂ©cisant la date de fin du prĂ©avis. [*Obligation de prĂ©avis*] _ Ă dĂ©faut dâaccord entre les parties, le/la salariĂ©-e devra respecter une pĂ©riode de prĂ©avis dont la durĂ©e est calculĂ©e sur la base dâun jour par semaine compte tenu de la durĂ©e totale du contrat, reÂŹnouvellement inclus. La durĂ©e maximale du prĂ©avis ne peut dĂ©passer deux semaines. _ La durĂ©e du prĂ©avis est exprimĂ©e en jours ouvrĂ©s, câest-Ă -dire en jours travaillĂ©s. _ LâindemnitĂ© de fin de mission IFM nâest pas versĂ©e dans cette hypothĂšse, dans la mesure oĂč le contrat est rompu Ă lâinitiative du/de la ANCIENNETĂ EN CAS DâEMBAUCHE LorsquâĂ la fin de la mission, lâentreprise utilisatrice dĂ©cide dâembaucher le/la salariĂ©-e intĂ©rimaire, la durĂ©e des missions effectuĂ©es dans cette entreprise par lâintĂ©rimaire au cours des trois mois prĂ©cĂ©dents lâembauche est prise en compte pour le calcul de lâanciennetĂ© du/de la salariĂ©-e. REQUALIFICATION DE CONTRAT Le Code du Travail interdit lâentreprise utilisatrice de recourir au contrat dâintĂ©rim pour pourvoir durablement un emploi liĂ© Ă lâactivitĂ© normale et permanente de lâentreprise ». Il nâest pas rare de constater que dans un grand nombre dâentreprises utilisatrices, les intĂ©rimaires en poste totalisent parfois plusieurs annĂ©es de prĂ©sence en continu. En pleine pĂ©riode de crise, les sala-riĂ©-e-s intĂ©rimaires sont les premiers Ă ĂȘtre brutalement remerciĂ©s ». En effet, lâentreprise utilisatrice procĂšde au licenciement » de lâintĂ©rimaire par le non-renouvellement du dernier contrat de mission. Cependant, le Code du travail et la jurisprudence prĂ©voient un moyen de protection efficace pour le/la salariĂ©-e intĂ©rimaire la requalification en CDI contrat Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e. Ce/cette dernier-e peut exiger une indemnisation devant le Conseil de Prudâhommes. [**Quelques cas de requalification de contrat*] _ [*SurcroĂźt ou accroissement temporaire dâactivitĂ©*] _ Un-e salariĂ©-e qui travaille durant une longue pĂ©riode sous contrats dâintĂ©rim successifs, pour occuper un poste qui pourrait devrait ĂȘtre pourvu par un-e salariĂ©-e en CDI. La durĂ©e maximale dâun contrat de mission, ou de lâensemble des contrats successifs, ne peut dĂ©passer dix-huit mois. _ [*Remplacement*] _ Un-e salariĂ©-e qui est recrutĂ©-e pour remplacer de maniĂšre systĂ©matique et durant plusieurs mois, voire plusieurs annĂ©es, les salariĂ©-e-s absent-e-s dans lâentreprise maladie, congĂ©s payĂ©s, etc.. _ [*Non transmission de contrat*] _ Le dĂ©faut de transmission du contrat dans les deux jours ouvrables qui suivent lâembauche. _ [*Occupation irrĂ©guliĂšre Ă lâissue de la mission*] _ LorsquâĂ lâexpiration de sa mission, lâintĂ©rimaire continue Ă travailler dans lâentreprise utilisatrice, sans que cette derniĂšre ait conclu un contrat de travail avec lui ou un contrat de mise Ă disposition avec une ETT, il est rĂ©putĂ© liĂ© Ă lâutilisateur par un CDI. Le fait de continuer Ă travailler aprĂšs la fin du contrat, sur ordre verbale de lâemployeur, ne serait-ce que quelques jours, transforme immĂ©diatement la relation de travail en CDI. _ [*Motif autre que le cas de recours utilisĂ©*] _ Recrutement dâun intĂ©rimaire pour remplacer un grĂ©viste. [*TRĂS IMPORTANT*] _ Il est prĂ©fĂ©rable dâengager une Ă©ventuelle action juridique Ă lâissue de la mission. La requalification de contrat dĂ©pend essentiellement de la qualitĂ© des preuves apportĂ©es devant le Conseil des Prudâhommes. Vous devrez par consĂ©quent conserver lâensemble des documents justifiant de votre prĂ©sence chez lâutilisateur contrats de mission, bulletins de paie, arrĂȘts maladie, certificats de travail, attestations PĂŽle emploi, plannings, carnet dâheures rempli par vous-mĂȘme ou feuilles de pointage, photocopie de badge dâaccĂšs, tĂ©moignages, etc. Vous disposez dâun dĂ©lai maximum de cinq ans suivant la date de la fin du contrat, pour rĂ©clamer vos jamais tout seul. Essayez de vous regrouper et prenez contact avec lâUnion Syndicale de lâIntĂ©rim CGT qui vous aiguillera vers les structures locales de la CGT afin de vous aider Ă constituer votre dossier.
En quoi consiste le dĂ©lit de marchandage ? Comment est dĂ©finit le dĂ©lit de marchandage ? La loi prĂ©voit deux infractions liĂ©es Ă la fourniture de main-d'Ćuvre le dĂ©lit de main-d'Ćuvre illicite et le dĂ©lit de marchandage. Ces deux notions dĂ©signent une forme de travail illĂ©gal et sont trĂšs proches. Souvent le dĂ©lit de marchandage est concomitant du prĂȘt de main d'Ćuvre illicite. Pour rappel, le prĂȘt de main-d'Ćuvre illicite est le fait qu'un employeur paie pour bĂ©nĂ©ficier des salariĂ©s dâun autre employeur. Et il arrive souvent dans cette situation, que les droits des salariĂ©s ne soient pas respectĂ©s. Le dĂ©lit de marchandage nâest caractĂ©risĂ© que lorsquâun salariĂ© passe de lâautoritĂ© de son employeur Ă celle du client de son employeur, dâune part, et quâil en subit des consĂ©quences nĂ©gatives, dâautre part. DĂ©lit de marchandage, quelle prestation ? Le dĂ©lit de marchandage concerne uniquement des prestations de service Ă but lucratif. Quels sont les Ă©lĂ©ments constitutifs du dĂ©lit de marchandage ?Lâarticle 8231-1 du Code du travail dĂ©finit le dĂ©lit de marchandage comme âtoute opĂ©ration Ă but lucratif de fourniture de main-d'Ćuvre qui a pour effet de causer un prĂ©judice au salariĂ© quâelle concerne.â Le juge retient la qualification du dĂ©lit de marchandage lorsquâil note la prĂ©sence de plusieurs critĂšres Un transfert du lien de subordination ; Un intĂ©rĂȘt financier pour les deux entreprises parties au contrat ; La prĂ©sence de consĂ©quences nĂ©gatives sur les droits du salariĂ© concernĂ© et/ou le non-respect de la loi le prĂ©judice causĂ© au salariĂ© peut ĂȘtre caractĂ©risĂ© par une inĂ©galitĂ© salariale, une inĂ©galitĂ© dâavantages et/ou une perte dâavantage ; Bon Ă savoir le dĂ©lit de marchandage peut ĂȘtre caractĂ©risĂ© si le juge relĂšve une non-application volontaire de la lĂ©gislation sociale Ă lâencontre du salariĂ© mĂȘme si cette non-application de la loi ne porte pas de prĂ©judice direct au salariĂ©.
contrat de mise à disposition intérim